Paris. Les Nouvelles Editions Africaines.
Editions de l'Ecole de Hautes Etudes en Sciences Sociales. 1975. 306 p.
Sadru |
Bindi |
1 |
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2 |
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Traduction
Strophe |
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1 |
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2 |
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Le Jimol Seeku Amadu, Chant de Cheikou Amadou, a été composé par un marabout de Wouro Nguiya, Amadou Wangara, à l'époque de Tidjani. Le chant se compose de 73 strophes (caɗi, sing. sadru). Chaque strophe comprend trois vers (bindi, sing. bindol) sur une mâme rime (maayo) suivis d'un quatrième (saldu) toujours terminé par Amadu.
En principe, tous les vers d'une mâme strophe doivent avoir le mâme nombre de pieds. Les diphtongues comme dow peuvent âtre comptées pour un ou deux pieds. On peut retrancher des pieds à un vers à condition d'en ajouter un nombre équivalent à un autre vers de la strophe (Ɓeydu Ɓuytu), le nombre total des pieds pour la strophe devant âtre un multiple de 4. Un exemple est fourni par la quatrième strophe où le nombre des pieds est 9 + 10 + 11 + 10 = 40. Enfin certaines finales peuvent âtre élidées comme le u de Amadu qui est alors prononcé Amad.
Les poètes du Macina accordent une plus grande importance à l'inspiration et à la beauté des images qu'à l'observance stricte des règles précédentes. On trouvera dans le présent poème de nombreux exemples de licences qui, loin d'âtre considérées comme des faiblesses, sont au contraire soigneusement respectées par les chanteurs comme des marques d'originalité de l'auteur.
Note
1. Seekuwal, avec le suffixe de la classe ngal, est ici une interjection admirative. Diina a le sens de foi, religion ou Etat dans la mesure où celui-ci est inséparable de la religion musulmane et fondé sur elle.