Cahiers de l'Homme. École Pratique des Hautes Études, VIe section. Mouton et Cie. Paris, 1961, 95 pages.
[1] Le rayon du troisième soleil est vert.
[2] La vache sans corne et le bœuf-nain (ndaama) sont déconsidérés, mal vus de leur propriétaire ; les laire passer devant revient à les sacrifier, car ils se dirigent vers l'inconnu.
[1] « Pleureuses aux funérailles, ne gesticulez plus. L'herbe fraîche et nourrissante frémit sous la terre. Les reptiles sont engourdis. Voici le rayon vert du soleil troisième. Il unit en sa couleur celles des soleils deuxième et cinquième. Son rayon est vert. Les arbres et les plantes lui doivent leur couleur. Il donne à la campagne son éclat. Il répand la santé. Sous son sourire, la vache fait téter son petit et le cultivateur admire son mil bien venu.
Le taureau qui, dans cet espace, ouvre la marche, est de l'espèce à bosse. Sa queue fine mesure trois coudées. Ses cornes fortes et longues menacent les démons de péripneumonie.
[2] O esprits de la sécrétion lactée ! demeurant dans les arbres fourragers, Sile vient vous demander le secret qui lui permettra de faire produire par les femelles de ses bêtes, des sujets résistants et de beau pelage. O toi, bœuf brun, de l'espèce naine, va réveiller la vache sans cornes, et tous deux précédez nous vers :