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Amadou Hampâté Bâ
Oui, mon commandant ! Mémoires (II)
Paris. Actes Sud. 1994. 397 p.
Annexe III
Chronologie sommaire
- 1933 — 1942 : en poste à Bamako. A partir de 1937, tracasseries policières et administratives en raison de son appartenance à la branche dite Hamalliste de la Tijjaniya.
- 1942 — 1958 : affecté à l'IFAN (Institut français d'Afrique noire à Dakar), pour lequel il effectue des travaux de recherche et des enquêtes ethnologiques, historiques et religieuses à travers tous les territoires de l'eX-AOF (Sénégal, Soudan, ex-HauteVolta, Niger, Guinée, Nord-Côte d'Ivoire).
- 1946—1947 : Congé sabbatique en passé en Côte-d'Ivoire. A. H. Bâ y rencontre pour la première fois Félix Houphouët-Boigny, qui deviendra son ami. Assiste avec lui an congrès constitutif du RDA à Bamako en 1947.
- 1951 : Séjour libre d'un an en France grâce à une bourse d'entretien de l'Unesco ; travaux de collaboration avec les Africanistes du Musée de l'Homme.
- 1957 : conseiller culturel auprès de Radio Soudan, section locale de la SORAFOM.
- 1958 : Autonomie des anciennes colonies au sein de la Communauté française. A. H. Bâ fonde à Bamako l'Institut des Sciences humaines dont il sera nommé directeur.
- 1960 : Indépendance. En tant que membre de la délégation du Mali à l'Unesco, A. H. Bâ assiste à la première Conférence générale à laquelle participent tous les pays africains nouvellement indépendants ; premier appel au sauvetage des traditions orales et lancement de la fameuse phrase : En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
- 1962 — 1966 : ambassadeur extraordinaire et ministre plénipotentiaire du Mali en Côte-d'Ivoire, à la demande du Président Houphouët-Boigny et pour aider son pays à conserver la disposition du port d'Abidjan.
- 1962 — 1970 : membre du Conseil exécutif de l'Unesco.
Après 1970 : poursuite de ses travaux personnels.
A. H. Bâ n'a cessé, à partir de 1943, de publier des articles et des travaux et de collaborer à de nombreuses émissions racliophoniques ou télévisées. Il a participé à des rencontres internationales sur les civilisations africaines, à des colloques interreligieux ainsi qu'à des congrès scientifiques (historiques, ethnologiques ou linguistiques), dont certains au titre de l'Unesco. Partout il a laissé le souvenir d'un homme de paix, de conciliation et de dialogue, appelant constainment à la mutuelle compréhension entre les hommes, et qui avait le don de dénouer les situations les plus tendues en racontant au bon moment tel conte ou telle historiette africaine où chacun pouvait se reconnaître sans en être blessé.
Hélène Heckmann