Nouvelles Editions Africaines. Dakar-Abidjan. 1979. 247 pages
Al-hâjj Omar, après une dernière visite d'adieux aux Lieux Saints de l'Islam, s'en revint vers le Soudan occidental. Ce voyage de retour ne pouvait pas ressembler au voyage d'aller. L'homme encore jeune qui était parti, vers 1823, quérir en Arabie et en Egypte une science religieuse mieux équilibrée et une consécration de ses dons naturels de mystique et de prosélyte, s'en revenait chargé de savoir et de sagesse, investi d'une mission grandiose et difficile. Il lui fallait, avant d'agir, reprendre contact avec les réalités africaines, auxquelles il allait ensuite avoir à confronter les théories acquises, et les conseils re&ccedi;us. Pour finir, il allait lui falloir mettre en application les unes et les autres.
On ne sera donc pas surpris de la durée de ce voyage de retour, qui fut presque le double de celle du voyage d'aller et des séjours en Arabie et en Egypte réunis.
Le cheikh Omar ne voyageait pas inaper&ccedi;u. Au contraire, la nouvelle de son passage le précédait, avec des informations flatteuses concernant sa science, sa sagesse, et son rang de khalife. Ce voyage, entrecoupé de longs séjours au Kanen-Bornou, en Nigéria et au Fouta-Djalon, lui permit d'observer les rois, les chefs et les gens des pays africains qu'il parcourait ainsi sans se presser. Réciproquement, cela permit à ces rois et à ces chefs de mesurer l'importance du voyageur et de percer, le cas échéant, ses intentions, car un khalife investi à la Mekke ne pouvait vraisemblablement pas se conduire comme un simple pèlerin heureux de revenir au pays, et se contentant de tirer profits et honneurs de son titre de hâjj.
Muhammad Al-Hâfiz écrit :
« Parmi les [ ... ] pays qu'il visita, il y eut le Fezzân. Le cheikh Shakib Arslân 1 a écrit, dans le Kitâb hâdir al-'alam al-îslâmî 2, à la page 394, à propos d'Al-Hâjj Omar Al-Fûtî : Sayyîdî Ahmad Al-Sharîf 3 m'a dit qu'il avait entretenu des relations avec la Sanûsiyya 4, et qu'il avait visité Djaghabûb 5 ».
Au Fezzân, rapporte Aliou Tyam 6, Al-hâjj Omar s'arrêta à Tidjarata (Tedjerri), où son demi-frère Aliou, fils de Sa'îd, mourut de maladie. De là, le cheikh gagna Toubou, par l'oasis de Bilma, avant de pénétrer dans le Kanem et le Bornou. En passant par le Kanem-Bornou, Al-hâjj Omar connut à la fois ses premières difficultés et son premier succès. Muhammad Al-Hâfiz cite ce passage du « Livre des Lances » :
« Lorsque nous revinmes des deux Villes Saintes, en passant par le Bornou, un violent incident surgit entre moi et le sultan de ce pays. Ce dernier essaya de me faire traîtreusement assassiner ».
Al-hâjj Omar décrit les tentatives des assassins envoyés par le sultan, leurs échecs, et leur crainte en constatant la protection divine dont jouissait manifestement Al-hâjj Omar, qui achève ainsi son récit :
« A la suite de cela, le sultan me rendit, contre son gré, de grands honneurs » [ ... ]. Mais il y eut quatre années de sécheresse, durant lesquelles ils ne re&ccedi;urent pas une goutte de pluie, au point qu'ils mangèrent de la charogne, des feuilles d'arbre, de l'âne, du cheval et du serpent. Ils se repentirent ensuite, et les pluies revinrent » ...
« Al-hâjj Omar, rapporte encore Al-Hâfiz, composa, sur ce differend, un poème où il cite deux versets coraniques :
« Les croyants sont frères ; établissez donc la concorde entre vos frères » 7, et « si deux groupes de croyants s'entretuent, rétablissez la concorde parmi eux »...
La concorde rétablie, le sultan Al-Kanémi avait offert une femme à Al-hâjj Omar : Mariatou, dont il eut par la suite quatre fils, qui naquirent en Nigéria :
Aguibou, qui naquit en 1848, sera donc le 6e des 27 fils d'Al-hâjj Omar, qui aura eu également 26 filles 8. Aguibou prétendra, plus tard, que sa mère était fille du sultan Al-Kanémi. Le quatrième de ces fils, Al-Qurayshî, mourut en bas âge, cependant qu'Al-Makkî trouvera une mort glorieuse en défendant l'accés de la grotte de Déguembéré, où Al-hâjj Omar périt en 1864. Quant à Mariétou, elle mourut à Diègounkou. On dit aussi que, la concorde rétablie, le sultan du Kanem-Bornou fut le premier disciples de marque d'Al-hâjj Omar.
Le futur Mujâhid ne fut pas bien accueilli, en général, excepté par l'émir du Nigéria, ou plus exactement des Haoussa (Hawsa). Al-hâjj Omar a fait allusion à ces mauvais accueils, dans « Les lances » :
« Quand nous parvînmes à Ségou, des gens de peu de bien tentèrent de semer la brouille entre moi et le sultan. Tous ceux qui étaient avec nous prirent peur et pensèrent que nous étions perdus. Un de nos frères vit un être de belle apparence, qui lui disait : Le Cheikh 9 m'a envoyé vers son disciple Omar, et il m'a dit : dis-lui que je suis avec lui, qu'il ne craigne rien, car sa Voie est celle du salut total, et rien de mal ne l'atteindra. Qu'il prie ! ».
Aliou Tyam rapporte 10 que, lors de sa visite au Macina, à Hamdallaye 11, Al-hâjj Omar fut hébergé par le cheikh-émir Ahmadou (Ahmad) « non par affection, mais pour avoir constaté ses pouvoirs ». Suret-Canale 12 pense que l'Emir Sékou Ahmadou (cheikh Ahmad) était « un musulman rigide et austère, désaprouvant la pompe dont s'entourait le lettré-pèlerin ». On pense, plutôt, que l'émir du Macina nourrissait des ambitions territoriales fondées sur des conceptions presque « nationales », assez étonnantes pour l'époque : zone d'influence hors des limites de la « Dîna », fondée sur une certaine solidarité ethnique, par delà l'Islam, et en raison même des survivances de l'Animisme supportées ou tolérées au Macina musulman. Enfin, Sékou Ahmadou, qâdirî, n'était ni rigide ni austère. En toute hypothèse, il devait l'être beaucoup moins qu'Al-hâjj Omar, qui arrivait alors des Lieux Saints tout cuirassé des enseignements mystiques de la Khalwatiyya et de la Tidjâniyya.
De même, lors de l'arrivée du cheikh Omar à Ségou-Sikouro, où régnait un chef impie nommé Tyéfolo, des complots auraient été ourdis, à l'instigation de l'émir du Macina, pour faire assassiner Al-hâjj Omar 13. Mais les chefs locaux refusèrent de s'engager dans cette voie, et re&ccedi;urent, au contraire, le cheikh Omar avec beaucoup d'égards mais non sans calculs. La suzeraineté du Macina leur pesait, et tout ce qui pouvait affaiblir les émirs de la « Dîna » leur paraissait avantageux. Plus tard, devant l'emprise grandissante du Mujâhid, un mouvement semblable les fera revenir vers l'émir du Macina.
Muhammad Al-Hâfiz (du Caire) poursuit : « Quand le cheikh Omar parvint au pays des Haoussa, dans la Nigéria, il fut l'hôte du « prince des croyants », le cheikh Muhammad Bello, fils du cheikh 'Uthmân Fodiyo ». Aliou Tyam nous dit 14 que ce sultan était « Juste, bon et intelligent ». Al-hâjj Omar parlera de ce séjour en Nigéria, à Sokoto plus exactement, dans la Tadhkirat a(l)-nisyân, ainsi que dans le « Livre des Lances ».
« Muhammad Bello, poursuit Al-Hâfiz, demanda au cheikh Omar l'autorisation de lire le Hisb al-bahr et le Kitâb al-jawâhir al-khams 15, mais Omar n'avait pas re&ccedi;u de son cheikh, Sayyîdî Al-Ghâlî, l'autorisation de donner à autrui le Hisb al-bahr et il n'avait pas avec lui le deuxième livre. Il lui donna cependant le premier, de son propre chef, à titre personnel, et il envoya son frère, Alfâhim Ahmad, demander l'autorisation nécessaire à ceux qui la détenaient déjà, ainsi que le livre manquant, pour les lui ramener, parce que le prince des croyants, Muhammad Bello, le retenait chez lui autant par affection que pour tirer profit de sa compagnie. Alfa Ahmad se dirigea donc vers le cheikh Al-Hâfiz Al-'Alawî Al-Shanqîtî, et lui demanda cette autorisation. Ce cheikh répondit :
— Le cheikh Ahmad Al-Tidjânî (qu'Allâh l'ait en Sa complaisance!) m'a ordonné d'accorder l'investiture de muqaddam à dix personnes. Je l'ai déjà donnée à neuf : tu seras la dixième.
Alfa Ahmad revint vers son frère le cheikh Omar, en pays haoussa, et put satisfaire à son désir : c'est lui qui transmit au cheikh Muhammad Bello l'autorisation de lire le Hisb al-bahr, et qui lui apporta le Kitâb al-jawâhir al-khams 16 » . « Ce qui précède nous montre la loyauté de ces hommes pieux et purs, leur honnêteté, leur respect de la vérité. Sayyîdî Al-'Arabi b. Al-Sâ'ib (qu'Allâh l'ait en Sa complaisance!) a raconté dans Al-bughya 17 que la manière d'agir d'Al-hâjj Omar était stricte. Ce dernier n'avait pas voulu outrepasser ce qui était écrit dans l'Autorisation 18 délivrée par Sayyîdî Muhammad Al-Ghâlî, par respect pour son cheikh (qu'Allâh l'ait en Sa complaisance!). Il était, ainsi, un véritable khalife. Il a dit (qu'Allâh l'ait en Sa complaisance!) qu'il avait été autorisé [à conférer le wird secret] après 19 Sayyîdî Muhammad Al-Ghâlî ».
Une remarque s'impose : Alfa Ahmad est donc allé trouver Muhammad Al-Hâfiz Al-'Alawî Al-Shanqîtî, et il est précisé : celui qui fut « autorisé » par Sayyîdî Ahmad Al-Tidjânî. Or, le cheikh Muljammad Al-Hâfiz (de Mauritanie) serait mort vers 1830... Il se serait donc écoulé sept à huit années entre le départ de Omar en pèlerinage, son séjour en Arabie et en Egypte, et son arrivée en Nigéria... Cela confirme ce que l'on a admis pour vraisemblable : départ en pèlerinage en 1823 ; arrivée la même année à la Mekke ; séjour de trois années à Médine, en compagnie de Muhammad Al-Ghâlî ; séjours variés d'une année en Arabie et en Syrie, d'une année en Egypte ; et enfin une année pour parvenir d'Egypte en Nigéria, si l'on considère la brièveté relative des arrêts au Fezzân, au KanemBornou... C'est peut-être un peu juste, mais très possible, car c'est bien en Nigéria (Sokoto) qu'Al-hâjj Omar séjourna le plus longtemps : au moins sept à huit ans. D'autre part, le cheikh Omar ne devait pas tenir a revenir trop tôt au Fouta Toro, puisqu'il avait sans doute préféré, à la tutelle du « saharien » Muhammad Al-Hâfiz Al-Shanqîtî, celle du mekkois Muhammad Al-Ghâlî, tout en étant respectueux (de loin, par personne interposée, et dans un cas de nécessité) des privilèges conférés au premier par Sayyîdî Ahmad Al-Tidjânî.
A propos du messager envoyé par le cheikh Omar vers Muhammad Al-Hâfiz Al-Shanqîtî, l'auteur Muhammad Al-Hâfiz, (du Caire) écrit :
« Le cheikh Ahmad b. Sa'îd est plus âgé que le cheikh Omar. Ses prodiges ont été rapportés, ainsi que ses vertus, notamment par l'auteur du Rawd Shamâ'îl ahli (a)l-haqîqa bi-(al-ta'rîf bi-âkâbir ahli (al)-tarîqa (al)-tijaniyya 20, de Sayyîdî Ahmad b. Muhammad b. Al-'Abbâs Al-Shanqîtî, qui est le père dAhmad Al-Tidjânî 21, l'un des chefs militaires de cheikh Omar et l'un de ses plus grands lieutenants (c'est lui qui triompha d'Al-Bakkay) 22, et le père de Sayyîdî le cheikh Alfa Hâshim, grand savant de la Mekke et de Médine, inhumé dans la Ville du Prophète le lundi 12 du mois de Dhû (a)l-qa'da de l'année 1349 (H) 23 ».
« Le prince des croyant, le sultan Muhammad Bello, maria l'une de ses filles au cheikh Al-hâjj Omar du Fouta. Elle donna ainsi naissance à Muhammad a(l)-Nûr, père d'Al-hâjj Sa'îd A(l)n-Nûr 24, cheikh de la Voie au Sénégal 25, qui réside à Dakar, sur le rivage de l'Océan Atlantique ».
De cette épouse, le cheikh Omar avait eu son fils aîné, Ahmadou (Ahmad), dont il fit son lieutenant, puis son successeur, et dont on reparlera.
Muhammad Bello avait encore donné une autre épouse au cheikh Omar, qui eut ainsi plusieurs enfants, nés durant son séjour prolongé à Sokoto, où le futur Mujâhid re&ccedi;ut, semble-t-il, le surnom d'Al-Murtadâ, qui lui vint du nom de son ancien maître « Abd-al-Karîm de Timbo, et qui signifie : celui qu'Allah accueille en Sa complaisance. »
Robert Delavignette 26 note avec juste raison que, par son alliance avec la petite-fille de 'Uthmân b. Fodiyo, Al-hâj Omar se trouva « relié à un brûlant foyer de propagation religieuse et conquérante ». En effet, 'Uthmân avait converti par la force, au cours du jihâd qui s'était déroulé particulièrement entre 1800 et 1805, les populations du Soudan central, jusqu'au Cameroun. Au cours de son séjour à Sokoto, Al-hâjj Omar eut tout loisir de s'informer de ce jihâd, d'en étudier les différents éléments et d'en tirer des conclusions. Nul doute qu'il n'ait alors senti beaucoup de points communs entre lui et Uthmân, lequel était, comme lui, un « torodo ». Le prestige d'Al-hâjj Omar fut donc encore grandi par cette alliance avec la petite-fille d'un noble conquérant mystique.
On peut lire encore, dans le livre de Muhammad Al-Hâfiz :
« Le cheikh Omar b. Sa'îd demeura en Nigéria durant près de sept années.
« Al-hâjj Omar a rapporté, dans Le livre des lances, le récit d'un rêve, que lui avait relaté l'Imâm juste, le Savant agissant, le Saint bienveillant, le Prince des croyants, Muhammad Bello (qu'Allâh lui fasse miséricorde !) : « Gloire à Allâh, qu'Il soit exalté ! et béni soit le Dernier des prophètes !
« Adoncques, j'ai vu, durant mon sommeil, pendant la nuit du samedi 14 du mois de Rabî' 1 de l'année 1251 (H), que le Pôle caché, le Barzakh scellé 27, le Sceau des saints, le cheikh Al-Tidjânî (qu'Allâh l'ait en Sa complaisance, ainsi que nous par lui !), était venu dans notre pays, et que les gens étaient accourus vers lui. Lorsque j'arrivai près de lui, je trouvai avec lui le bienheureux et triomphant Sayyîd Omar b. Sa'îd, en sa qualité de chef ».
« Puis Muhammad Bello dit au cheikh [Omar] :
Après l'avoir salué, je lui dis :
— Sache que je suis au nombre de ceux qui t'aiment ; mais seulement, je t'aime pour Allâh, et non pour une raison quelconque ; mieux encore, je t'aime pour une raison divine, qu'Allâh soit glorifié ! Et j'avais évoqué le Sceau des saints, en citant les paroles des élites 28.
Il répondit 29 :
— Je le connais. J'ajoutai :
— J'ai vu qu'il est mentionné dans les Lawâqih al-ânwâr 30.
Il me répondit :
— Je les connais.
Alors je lui dis :
— J'ai entendu notre Cheikh 31 dire qu'il t'avait rencontré près de sa demeure, à Daghla, et j'indiquai la direction du Nord.
Il se tut un moment, puis il répondit :
— Même à Sokoto.
Puis je lui dis :
— Je veux te voir au Paradis, comme je te vois ici, et je répétai cette parole trois fois, en insistant le plus possible. Alors il me le souhaita trois fois... ».
« Cela montre que le prince des croyants, Muhammad Bello, avait une connaissance directe du rang du cheikh Sayyîdî Ahmad Al-Tidjânî (qu'Allâh l'ait en Sa complaisance !). Il nous est parvenu qu'il avait adopté la Voie Tidjâniyya. Le très savant cheikh Muhammad 'Alî b. Fatâ Al-Shanqîtî, professeur à Mederdera, en Mauritanie, nous a écrit dans ce sens ».
Il est difficile d'imaginer combien le cheikh Muhammad Bello et le cheikh Omar avaient pu souhaiter leur rencontre, le premier, pour s'enrichir d'un nouveau savoir, propre à revivifier l'héritage spirituel re&ccedi;u de son illustre père et à perfectionner la Voie tidjanite dans laquelle il s'était engagé, le second, pour bénéficier des enseignements d'une expérience récente, celle du jihâd de 'Uthmân b. Fodiyo. Ce long séjour en Nigéria fut très important.
Al-hâjj Omar le mit certainement à profit pour élaborer sa future stratégie et son action sur les masses. On sait aussi que c'est à Sokoto qu'il composa la plus grande partie, sinon la totalité, de son « Livre des lances ».
En quittant la Nigéria, Al-hâjj Omar allait pouvoir, dans un premier temps, confronter les enseignements re&ccedi;us ou élaborés, et les résultats de ses observations, avec les gens et les choses de son propre pays, qu'il allait réintégrer après une absence de près de vingt ans.
Notes
1. Kitâb 'Arâ'is al-bayân.
2. Le présent du Monde musulman.
3. Al-hâjj Omar.
4. Voie de l'Imâm Al-Sanûsî (Senoussi), dont s'inspirèrent beaucoup les cheikhs de toute l'Afrique.
5. C'est à Djaghabûb que se trouvait alors la maîtrise de la Voie Sanûsiyya, avant son transfert à Koufra.
6. Cf. les vers 82-83.
7. Coran, XLIX, 9.
8. Cf. Ouane (Ibrahima-Mamadou), 1952.
9. Sayyîdî Ahmad Al-Tidjânî, le sceau des saints.
10. Cf. les vers 105 à 107.
11. Déformation de l'arabe: Al-hamdu li-llâhi (Louange à Allah). On trouve ainsi: Hamdalaye. Mieux: Hamdallaye (en Afrique).
12. 1961, p. 189.
13. Tyam, cf. les vers 110 et suiv.
14. Cf. le vers 92.
15. Livres de wird(s) et de dhikr(s) commentés, en honneur chez les cheikhs tidjânites.
16. Ousmane ('Uthmân) Fodiyo était qâdirî. Son fils Muhammad Bello était devenu tidjânî, et il répandit cette confrérie en pays haoussa.
17. Ouvrage d'apologie soufie, d'un auteur contemporain d'Al-hâjj Omar. Il existait déjà des ouvrages portant le même titre. Cf. Bughyat a(l)-sâlik etc...
18. Ijâza. (cette autorisation apparait ici très restrictive). 19. Souligné par F. Dumont.
20. C'est une apologie des hommes les plus remarquables qui ont conduit la Voie Tidjâniyya vers ses développements successifs.
21. Simple homonyme du Fondateur.
22. Chef de la branche des Kuntâ de Tombouctou. Ayant soutenu les Maciniens contre Al-hâjj Omar, notamment dans la dernière bataille, sur une promesse des Maciniens de le reconnaître pour imâm et suzerain, il fut châtié par l'adjoint d'Al-hâj Omar, Ahmad Al-Tidjânî, arrivé trop tard pour sauver le Mujâhid enfermé dans la grotte de Déguembéré.
23. Après la mort d'Al-hâjj Omar, et la dislocation de son empire sous l'effet des dissensions internes, des révoltes populaires, ou de la colonisation, beaucoup de ses partisans et de ses parents se réfugièrent en Nigéria, au Soudan, et au Hidjâz, d'où certains revinrent en Egypte.
24. Plus connu sous son nom africanisé : Seydou Nourou Tall.
25. En réalité, Seydou Nourou Tall est le Directeur de conscience des Tidjanites de toute l'Afrique occidentale, et son autorité morale déborde les frontières de l'Afrique. Le khalife de la Voie pour le Sénégal est actuellement Sayyîdî 'Abd-al-'Aziz Sy Al-Dabbâgh (ce surnom de Al-Dabbâgh lui vient du nom du célèbre exégète et commentateur, Abû Zayd 'Abd Al-Rahman Al-Qayrawânî, né en 1208 de l'hégire et mort en 1296, auteur des Ma'âlim al-îmân ou « enseignements de la foi », et de travaux divers).
26. 1947, p. 85.
27. Yves Marquet traduit ce mot par : substance. C'est « l'espace entre deux choses », « l'isthme ».
28. Celles des saints et des cheikhs.
29. Muhammad Bello raconte à Omar comment il s'est adressé à lui dans son rêve.
30. Ouvrage traitant de la Mystique musulmane.
31. Ahmad Al-Tidjânî.