Cahiers de l'Homme. École Pratique des Hautes Études, VIe section. Mouton et Cie. Paris, 1961, 95 pages.
[1] Le vieux berger fait allusion à la retraite des pasteurs ou « sortie du parc», qui intervient à soixante-trois ans . Il souffle alors dans l'oreille de Sile le nom du bovidé comme Sile le fera lui-même avant sa propre retraite.
Une traduction, si proche du texte soit-elle, ne peut donner qu'une idée imparfaite d'un style. Nous espérons cependant avoir transmis au lecteur, en même temps que le fond, la vigueur et la poésie de la forme qui font du texte de Kumen un des éléments de valeur de la littérature orale et de la culture pullo.
[1] Sile plaça son oreille contre la bouche du vieux berger. Celui-ci lui récita le nom en murmurant. Sile ferma les oreilles et les yeux et prononça mentalement le nom devant le troupeau, Tous les bœufs blancs le suivirent pendant que le vieux berger resté au bord de l'eau lui faisait des signes avec ses mains en imitant les gestes de celui qui trait.
Quel est le nom secret du bovidé ?
Il a été prononcé une fois au cours de cette narration ; donc, profane des choses pastorales qui n'a vu en la vache qu'une pourvoyeuse de chair et de lait, pour savoir son vrai nom, il faut avoir évolué et appris à aimer le bovidé, animal désigné par Dieu, Dundari, pour symboliser à la fois l'utilité et la miséricorde !